HAEMOPHILUS
I-DEFINITION DU GENRE:
Les Haemophilus sont des petits bacilles à Gram négatif, aéro-anaérobies facultatifs ,immobiles, non sporulés
exigent pour leur croissance des facteurs de croissance : V et X
Plusieurs Haemophilus sont pathogènes pour l’homme.
Le principal est Haemophilus influenzae.
II-FACTEURS DE CROISSANCE:
1-le facteur V : NAD (nicotinamide adénine dinucléotide) ou coenzym I
C’est un coenzyme des déshydrogénases
Thermolabile.
2-le facteur x : hémine ou coenzyme II
Combinaison d’un atome de fer avec une molécule protoporphyrine
Coenzymes des enzymes de la chaine respiratoire (cytochrome, catalase, oxydase).
Thermostable
III) DETERMINATION DE LA DEFICIENCE EN X. ET V :
Les milieux convenant pour l’isolement des Haem0philus doivent contenir, selon les éspeces, soit le facteur x, soit le facteur v, soit encore les deux facteurs.
La base des milieux est constituée d’un bouillon ou d’une gélose ordinaires enrichis par Ies facteurs de croissance.
Le sang frais ne convient pas car le facteur V, intraglobulaire, ne diffuse pas dans le milieu et surtout
parce que le sang contient une NADase.
le sang chauffé à 75ºC, ou « sang cuit » apporte tes facteurs X et V (l’hémine est thermostable et
la NADase est détruite à cette température.
Le chauffage doit cependant être modéré car le NAD ne résiste pas au-delà de100ºC .
• culture en présence de NAD et d’hémine:
Une suspension en eau physiologique stérile d’une culture pure est étalée à l’écouvillon sur une boite de gélose nutritive.
H. influenzae est un germe aéro-anaérobies facultatif
L ‘humidité et l’atmosphère enrichie en CO2 sont indispensables à la croissance
La. température optimale de croissance est 35°C.
H.infiuenzae exige pour sa croissance les facteurs X et V qui sont présents dans la gélose au
Sang cuit
Les colonies, obtenues après 24 heures. sont petites, blanc grisâtres et luisantes si la souche est
capsulée.
A la surface on dépose des disques de papier-buvard imprégnés de facture X ou V ou X + V
On incube 24H et on observe la présence ou l’absence de croissance autour des disques
H infiuenzae ne se développe qu’autour du disque X+V.
• phénomène de satellitisme:
Certaines bactéries comme staphylococcus aureus produisent. une grande quantité de NAD la culture des Haemophilus exigeant les facteurs X et V est possible sur gélose au sanq frais
( le facteur X) le long d’un d’une strie de culture de Staphylococcus aureus (qui fournit le facteur V)
C’est le phénomène de satéllitisme.
HAEMOPHILUS INFLUENZAE
I-Habitat :
H influenzae est un commensal de l’arbre respiratoire supérieur, sous sa forme non capsulée. La forme capsulée la plus pathogène, est un parasite strict de l’espèce humaine.
La transmission se fait par voie respiratoire.
II –CARACTERES BACTERIOLOGIQUES :
1-MORPHOLOGIE
C’est un coccobacille à gram négatif, immobile, non sporulé
Les souches virulentes sont capsulées
2- Caractères Culturaux:
H. influenzae est un germe aéro-anaérobies facultatif
L ‘humidité et l’atmosphère enrichie en CO2 sont indispensables à la croissance
La. température optimale de croissance est 35°C.
H.infiuenzae exige pour sa croissance les facteurs X et V qui sont présents dans la gélose au
Sang cuit
Les colonies, obtenues après 24 heures. sont petites, blanc grisâtres et luisantes si la souche est
capsulée.
3-CARACTERES BIOCHIMIQUES:
H influenzae possède une catalase et une oxydase.
il fermente glucose, maltose, ribose et xylose mais pas le lactose ni le saccharose.
Des tests biochimiques permettent de séparer 8 biotypes numérotés de 1 à VIII : uréase, indole,
ODC, Le biotype 1 est le plus fréquemment isolé.
4-STRUCTURE ANTIGEMIQUE :
Les souches capsulées possèdent un antigène polysaccharidique lié à la capsule dont il existe six variants déterminant 6 sérotypes : a, b, c,d,e,f.
Le sérotype b est le plus fréquemment rencontré.
Ces polysaccharides capsulaires sont identifiés par des réactions aggIutinalion en présence d’anticorps spécifiques
IV-POUVOIR PATHOGENE:
HH influenzae est une bactérie pyogène responsable d’infection variées, plus sévères chez l’enfant ou les sujets fragiles.
1-chez l’enfant:
-les manifestation invasives sont dues à des souches capsulées de sérotypes b, biotype I .
a-Les méningites:
Sont très souvent précédées d’infection des voies respiratoires supérieurs et accompagnées d’un état septicémique.
Elle sont surtout observées chez le nourrisson âgé de 3 à 30 mois.
b-L’épiglottite:
Touche les enfants plus âgés de 2 à 7 ans.
Signes généraux de septicémie et difficultés respiratoires.
– Les souches non capsulées(non invasives), sont isolées au cours d’infections diverses. * otites moyennes aigüe et autres infections de la sphère ORL.
– * infections broncho-pulmonaires et conjonctivites.
Une contamination pendant l’accouchement peut etre l’origine d’une infection néonatale généralisée sévère.
2-chez l’adulte
Ce sont surtout des souches non capsulées qui sont responsables d’infections chez l’adulte. li peut être responsable de bronchites ,de pneumonies.
Plus rarement on peut observer d’autres localisations, articulaires, osseuses,ORL ou génito-urinaire.
V-DIAGNOSTIC BACTERIOLOGIQUE :
1-Prélèvements :
Sécrétions bronchique, prélèvement, de gorge *
* le liquide céphalo-rachidien LCR
* le sang (hémoculture)
2-L’examen microscopique:
L’examen direct du produit pathologique est souvent évocateur grâce à la morphologie particulière du germe.
3-La culture:
La mise en culture doit être rapide car le germe est fragile.
La culture se fait sur gélose au sang cuit.
4- L’identification:
La morphologie
Aspect des colonies.
Les exigences en facteur X et V.
Détermination de biotype : uréase, ODC, indole.
Sérotypage: les réactions d’agglutination sur lame en présence de sérums spécifiques.
5-L’antibiogramme :
la mesure de la sensibilité aux antibiotiques notamment à l’ampicilline (existence ou non d’une betalactamase) et au chloramphénicol
Un diagnostic rapide peut être obtenu grâce à la mise en évidence d’antigènes solubles dans les humeurs du malade (LCR, sérum, urines) à l’aide d’un réactif constitué de particules de latex
recouvertes d’anticorps• antipolysaccharidiques.
VI-TRAITEMENT:
H. infiuenzae est caractérisée par l’émergence de souches résistantes à l’ampicilline par production de bêtalactamase.
Des résistances aux tétracyclines, chloramphénicol et kanamycine sont souvent associées.
La sensibilité est conservée- pour les pénicillines A associées à un inhibiteur de bêtalactamase, les C2G et C3G, les quinolones fluorées et la gentamicine.
De rares souches résistent au cotrimoxazole.
Le traitement de première intention, en attendant les résultats du laboratoire , repose soit sur le chlorarnphénicol soit sur une céphalosporine non inactivée par la bêtatactamase C3G : le céfotaxime.
VII-VACCINATION:
L’antigène vaccinal est constitué de polysacchride de H.influenzae de type b.
Le but de la vaccination est de protéger les enfants de la forme la plus grave de l’infection à H.influenzae, la méningite.
La vaccination doit etre recommendée chez les nourrissons entre 6 et 12 mois.
Elle nécessite trois injections à un mois d’intervalle avec rappel après un an.